Si vous comptez placer des sociétés civiles de placement immobilier dans votre portefeuille d’investissements, sachez bien vous préparer en tenant compte de certains points déterminants pour le succès de votre placement.
Êtes-vous disposé à vous engager dans la durée ?
Avant tout, sachez que si vous souhaitez une sortie d’investissement sur le court ou le moyen terme, les SCPI ne sont pas recommandées pour vous. Il existe d’autres actifs plus rentables répondant à ces objectifs. En effet, conservez plutôt les SCPI sur une durée de plus de 8 ans afin de tirer profit des meilleurs rendements, sachant qu’elles sont, à la base, de l’immobilier et que les avantages qui en proviennent sont multiples avec une évolution stable dans le temps.
Le rendement d’une SCPI s’apprécie sur 15 à 20 ans ; la période de carence en loyers généré par le délai de jouissance de même que les prélèvements des frais de gestion sont ainsi absorbés par l’évolution des performances de la SCPI. Il en est de même pour les éventuelles pertes de rendement due à une période de crise temporaire.
De plus, les SCPI sont illiquides et les moins-values sont possibles dans certains cas. Les SCPI fiscales quant à elles ne peuvent pas être revendues puisqu’elles ont vocation à réduire l’impôt sur le revenu du souscripteur initial uniquement.
Avec l’investissement sur le long terme, vous pouvez également préparer sereinement la transmission, en réalisant une donation ou en planifiant votre succession afin de les destiner aux bénéficiaires de votre choix.
Êtes-vous prêt à subir des risques de perte en capital ?
Si vous placez votre argent dans une SCPI, sachez que celle-ci peut ne pas forcément générer des retours sur investissement, par exemple dans le cas où la société de gestion est dans l’incapacité de distribuer des dividendes. Cette éventualité est minime certes, mais pas à écarter. Avec la crise économique que nous traversons par exemple, ce ne sont pas toutes les SCPI qui en sont à l’abri, et les risques de suspension des versements des loyers par les locataires en difficulté sont bel et bien présents.
Afin d’anticiper ces désagréments, préférez donc une analyse plus approfondie de la SCPI avant de la placer dans votre patrimoine. Elle portera sur la composition de son parc, le domaine d’activité des locataires, les rendements réalisés, les provisions pour risques par le biais du report à nouveau, la régularité de la distribution des dividendes tout au long de ses années d’exploitation.
Quoi qu’il en soit, la grande majorité des SCPI ont maintenu la distribution de leurs dividendes sur les 4 trimestres de 2020. Certaines d’entre elles ont été néanmoins contraintes à réviser leur montant à la baisse, tandis que d’autres ont débloqué une partie de leurs réserves qui est le report à nouveau.
Quels sont vos objectifs prioritaires ?
C’est en fonction de vos objectifs que vous déciderez si la SCPI est faite pour vous, et laquelle est la mieux adaptée pour répondre à vos attentes. Ces actifs sont très diversifiés : si certaines permettent d’empocher des revenus complémentaires immédiatement utilisables, d’autres ont vocation à préparer votre avenir sur le moyen terme ainsi que votre retraite si tel est votre souhait. Les SCPI fiscales permettent quant à elles d’atténuer votre imposition. Elles sont aussi source de gains de différentes manières : par la revente de l’immobilier (plus-value de cession de patrimoine provoquée par la société de gestion) ou encore par la revente des parts (plus-value de cession déclenchée par l’investisseur). En bref, il vous appartient de définir vos objectifs prioritaires, sachant que ceux-ci peuvent être combinés grâce aux multiples possibilités de diversification qui font leur atout.
