Les investisseurs peuvent opter pour la souscription aux SCPI via internet qui propose de multiples avantages, dont la possibilité de se constituer un portefeuille diversifié sans avoir à se déplacer auprès de différentes sociétés de gestion ou banques. L’achat de SCPI en ligne a même été recommandée pendant la période de confinement. Toutefois, c’est par le biais des plateformes dématérialisées que les arnaqueurs opèrent, d’où la nécessité de prendre des mesures préalables avant de choisir ce mode de souscription.
Vérifiez qu’il s’agit d’un CIF agréé
La principale étape à réaliser est de vérifier qu’il s’agit bien d’un intermédiaire agréé. Ce dernier peut être un courtier ou un conseiller en gestion de patrimoine, classé dans la grande famille des conseillers en investissements financiers ou CIF. Ces derniers doivent par conséquent répondre à certaines exigences afin de recevoir leur agrément pour être autorisé à exercer en toute légalité. De plus, ils sont contrôlés par l’Autorité des marchés financiers (AMF).
Afin de reconnaître un CIF autorisé à agir selon la règlementation en vigueur, celui-ci sera inscrit à l’ORIAS qui est l’organisme pour le registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance. Il en est de même sur le registre des agents financiers, le REGAFI. Ce site propose d’ailleurs une recherche simple par dénomination de l’entreprise ou par nom du CIF. La recherche peut aussi être avancée en entrant plusieurs critères sur le formulaire de recherche. Il s’agit de l’un des meilleurs moyens pour traquer les faux intermédiaires. Toujours en cas de doute, vous pouvez consulter la liste noire des plateformes interdites sur le site de l’AMF, liste qui est régulièrement mise à jour.
Le CIF est aussi membre des associations professionnelles telles que l’ANACOFI-CIF (Association nationale des conseils financiers CIF), la CNCGP (Chambre nationale des conseillers en gestion de patrimoine), la CNCIF (chambre nationale des conseillers en investissements financiers), la Compagnie des CGPI ou des conseillers en gestion de patrimoine indépendants.
Autre note importante à garder en tête : toute société de gestion ou banque qui commercialise des SCPI détient impérativement un agrément de l’AMF. Tout organisme ou intermédiaire indépendant de cette autorité n’est pas fiable et doit être dénoncé pour ses pratiques non conformes. Par ailleurs, il est toujours important de vérifier que l’entreprise d’où émane la SCPI possède bien un numéro de SIRET.
Attention aux démarchages abusifs
C’est aux démarchages abusifs que l’on reconnaît généralement un faux CIF. Son mode opératoire est le suivant : l’arnaqueur se crée préalablement un faux site internet par le biais duquel il propose une banque de fausses SCPI. Lorsque l’investisseur lance une requête pour acheter des parts, l’arnaqueur s’emploie à gagner sa confiance et à allécher ce dernier avec des promesses de rendements élevés. Il invite ensuite l’investisseur à remplir un formulaire. C’est à partir de là que le démarchage abusif est enclenché, que ce soit par mail ou par téléphone, leur but est d’attirer dans leurs filets leurs futures proies afin qu’elles effectuent les virements en guise de souscription à un panier de SCPI inexistant.
Assurez-vous toujours que vous avez affaire au bon interlocuteur
Lorsque les opérations se poursuivent par téléphone après un premier contact internet, prenez toujours le temps de vérifier que l’interlocuteur appartient à une entreprise correctement enregistrée et possédant un numéro de SIRET.
Quels sont les documents que vous êtes en droit de réclamer ?
Avant d’investir dans ce type de produit pierre-papier, vous êtes en droit d’exiger de votre vendeur de SCPI les documents suivants : le bulletin de souscription, le bulletin trimestriel et annuel, les statuts de la SCPI, le DIC ou document d’information clé ainsi que la notice d’information.